On dit que l’obscurité nous gagne au fil du temps et de nos décisions. Est-ce vraiment le cas ? Peut-être sommes-nous juste, tous pourris jusqu’aux entrailles ? Je ne suis sûr que d’une seule chose : l’influence de notre foyer d’origine sur notre avenir.

Je m’appelle Alexandra Sanders, j’ai vu le jour le 14 mars 1992. Qu’est ce que je pourrais dire sur mes parents ? Inexistant ? Oui, je crois que c’est le bon mot pour les décrire. Mon père passait la plus grande partie de son temps dans les bars. Quant à ma mère, bonne question ? Je n’en ai pas la moindre idée. Lors de mon premier anniversaire, elle avait pris la fuite me laissant seule avec cet alcoolique que j’arrivais à peine à appeler papa. La vie craignait et j’était encore bien loin de m’imaginer à quel point.

Je n’ai reçu que très peu d’éducation de la part de mon père. Je fus principalement élevé par les parents de mon meilleur ami, Connor. Qu’est-ce que j’aurais fait sans lui à l’époque ? Il était bien plus qu’un simple ami, c’était mon frère, mon pilier, mon modèle. C’est d’ailleurs lui qui m’apprit à me battre.
Nous habitions dans un quartier chaud et les poings étaient parfois la seule solution pour rester en vie. J’apprenais vite, si bien qu’il ne me fallut un peu moins de deux ans pour dépasser son niveau de combat.

Le 5 décembre 2004, ma vie changea radicalement, marquant à jamais mon histoire. Connor fut tué devant moi. Un homme chauve et très grand, c’était approché de nous et c’est sans nous toucher qu’il eût commencé à étrangler mon meilleur ami. Sur le coup, j’était resté incrédule, je ne comprenais absolument pas ce qui était en train de se dérouler sous mes yeux. Lorsque que je réussis enfin à réaliser la situation, il était trop tard, le corps de Connor gisait là, par terre, sans vie.
C’est là, que je découvris la complexité du monde dans lequel nous vivions. Alors ma tristesse pour la mort de celui qui était tout pour moi, se transforma en colère envers ce mystérieux tueur. J’appris rapidement l’existence des psychistes et fit le rapprochement avec les pouvoir du meurtrier de Connor.
J’avais douze ans quand je me fis cette promesse à moi-même : les psychistes n’avais pas leurs places ici, ils étaient une menace pour l’humanité et devait être détruit. Je voulais sauver les humains et j’était prête à tout pour ça. Mon adolescence fut des plus perturbé, je ne m’attachais à plus personne et soupçonnais absolument tout le monde d’être des psychistes. Cette histoire m’avait rendu complètement parano, au point où j’avais fini par assassiner un humain. J’avais atteint le point de non-retour. Ma haine contre ces personnes possédant des pouvoirs ne ce n’était pas atténué avec le temps et j’étais devenue une vraie prédatrice.

J’était désormais chef de la section médicale dans l’OSG. Ma gueule d’ange et ma douceur pouvais en tromper plus d’un. Quand j’avais un objectif, je pouvais faire absolument tout pour l’atteindre…